ENTRETIENS
Raconter, rire, séduire, voyager. Toute sa vie, Lawrence Durrell, dont les romans ont toujours fasciné les publics français et anglo-saxon, a embrassé ses passions avec panache. Si la correspondance entretenue dès 1935 avec Henry Miller jusqu’à la mort de celui-ci en 1980 en témoigne, on sait peu de choses des dix dernières années de l’auteur du Quatuor d’Alexandrie.
Lorsque Gemma Salem fait sa connaissance en 1979, à Sommières, c’est une amitié de dix ans qui débute, une amitié de voisins placée sous le signe de l’humour et de la complicité. Alors qu’il achève, presque en secret, une œuvre considérable, elle commence la sienne. Avec Larry – collage animé où se mêlent des lettres, des photos et des dessins inédits de Lawrence Durrell – c’est cette période méconnue que Gemma Salem nous invite à découvrir. Avec sa liberté de ton habituelle, elle raconte leurs frasques en dressant de lui un portrait très personnel, portée par une affection et une admiration indéfectibles pour l’écrivain britannique. Un véritable kaléidoscope de souvenirs et de sensations, drôle, évocateur, authentique, plein de charme, où le lecteur s’amuse avec eux, en entendant leurs voix. |
"J'ai menacé mon éditeur
d'écrire une vie de Jésus." Lawrence DURRELL |
GEMMA SALEM
Larry. Une amitié avec Lawrence Durrell,
Entretiens avec Stéphane Héaume, 2019 Éditions Baker Street | 190 pages Gemma Salem est Suissesse, née à Antioche en 1943. Autodidacte, elle a fait tous les métiers. Elle écrit son premier roman, Le Roman de Monsieur Boulgakov, alors qu’elle est la voisine de Lawrence Durrell dans le Gard. Publié en 1982, il sera acclamé par la presse. Suivront de nombreux livres : des romans, des biographies, des essais, ainsi qu’une dizaine de pièces de théâtre. Pour son roman L’Artiste, vibrant hommage à Thomas Bernhard, Gemma Salem a reçu le prix Schiller. Elle s'est éteinte à Vienne, où elle vivait depuis plus de vingt ans, le 20 mai 2020. |